Sempé : retour sur la vie d'artiste de l'illustre illustrateur
Né le 17 août 1932 à Bordeaux, Jean-Jacques Sempé ne garde pas toujours un bon souvenir de son enfance dans le Sud-Ouest où les cris étaient fréquents dans la maisonnée et les livres plutôt absents. Qualifiant lui-même cette époque « d’enfance lugubre », il aura à cœur de rebondir en se plongeant dans les livres qu’il va aller chercher où il peut. Il aime la musique et les études et va progressivement se passionner pour le dessin qu’il entreprend dès l’âge de 12 ans, n’hésitant pas à trouver des points de diffusion dans la presse.
Pendant les temps difficiles de la guerre, quand il ne dessine pas, il fait des petits boulots, vend du dentifrice ou exerce comme représentant en vin, mais garde cette passion intacte pour le dessin.
Le premier dessin qu’il signe Sempé va paraître dans le journal Sud-Ouest en 1951.
Ce sera le point de départ de sa belle carrière d’illustrateur. En 1953, ses dessins se comptent par milliers et paraissent, notamment dans les revues et journaux Noir et Blanc, Ici Paris, et Le Rire.
Au fil du temps, son succès n’a jamais faibli et après le journal Sud-Ouest, d’autres ont suivi et ses dessins humoristiques ont été publié dans L’Express, Le Nouvel Observateur, Le Figaro, Paris Match, Pilote, Télérama qui publie ses albums en avant-première tous les étés dans les années 1980…
A l’étranger, notons que le journal The New Yorker a publié une centaine des dessins de Sempé à partir de 1978.
Un événement capital marque la vie et la carrière de Sempé : c’est sa rencontre en 1954 avec René Goscinny qui deviendra son premier ami à Paris puisqu’il n’y connaissait encore personne. Mais, Goscinny deviendra aussi un complice de son œuvre puisque, de leur rencontre, est né le personnage du Petit Nicolas et ses nombreuses aventures, largement suivies par un public de tous âges.
Si Le Petit Nicolas a marqué les inconditionnels des aventures de ce petit écolier intrépide sur fond de chronique d’une certaine époque, d’autres créations de Sempé et des personnages hauts en couleurs ont également remporté un vif succès : Marcellin Caillou, Raoul Tabourin ou encore Monsieur Lambert.
Lorsqu’il s’éteint le 11 août 2022, Sempé ne laisse donc pas qu’un orphelin derrière lui...
Sempé : enfance chaotique et naissance d’une belle amitié
Né le 17 août 1932 à Bordeaux, Jean-Jacques Sempé ne garde pas toujours un bon souvenir de son enfance dans le Sud-Ouest où les cris étaient fréquents dans la maisonnée et les livres plutôt absents. Qualifiant lui-même cette époque « d’enfance lugubre », il aura à cœur de rebondir en se plongeant dans les livres qu’il va aller chercher où il peut. Il aime la musique et les études et va progressivement se passionner pour le dessin qu’il entreprend dès l’âge de 12 ans, n’hésitant pas à trouver des points de diffusion dans la presse.
Pendant les temps difficiles de la guerre, quand il ne dessine pas, il fait des petits boulots, vend du dentifrice ou exerce comme représentant en vin, mais garde cette passion intacte pour le dessin.
Le premier dessin qu’il signe Sempé va paraître dans le journal Sud-Ouest en 1951.
Ce sera le point de départ de sa belle carrière d’illustrateur. En 1953, ses dessins se comptent par milliers et paraissent, notamment dans les revues et journaux Noir et Blanc, Ici Paris, et Le Rire.
Illustration par Sempé pour Ici Paris
A l’étranger, notons que le journal The New Yorker a publié une centaine des dessins de Sempé à partir de 1978.
Un événement capital marque la vie et la carrière de Sempé : c’est sa rencontre en 1954 avec René Goscinny qui deviendra son premier ami à Paris puisqu’il n’y connaissait encore personne. Mais, Goscinny deviendra aussi un complice de son œuvre puisque, de leur rencontre, est né le personnage du Petit Nicolas et ses nombreuses aventures, largement suivies par un public de tous âges.
Si Le Petit Nicolas a marqué les inconditionnels des aventures de ce petit écolier intrépide sur fond de chronique d’une certaine époque, d’autres créations de Sempé et des personnages hauts en couleurs ont également remporté un vif succès : Marcellin Caillou, Raoul Tabourin ou encore Monsieur Lambert.
Lorsqu’il s’éteint le 11 août 2022, Sempé ne laisse donc pas qu’un orphelin derrière lui...
Lorsque Jean-Jacques Sempé se met à illustrer le conte imaginé par René Goscinny, il ne pense sans doute pas que leur personnage « Le Petit Nicolas » va rencontrer un tel succès national puis international.
D’abord à l’état de dessins drôles et souvent très poétiques, l’histoire du Petit Nicolas connaît de nombreuses parutions dans la presse dès sa création en 1959.
Pour trouver le nom de leur personnage, ils s’inspirent à l’origine du caviste du même nom et commencent à faire paraître leurs illustrations auprès de la presse belge (journal Le Moustique) sous forme de BD. Mais Sempé dira lui-même qu’il n’a pas d’attrait pour la bande dessinée et même qu’il « déteste la bande dessinée » lors d’une interview en 2020 à France Culture.
Goscinny poursuit l’écriture de ses histoires et en publie 200 qui sont toutes illustrées par Sempé avec 1000 planches d’illustrations de ce conte qui paraît sous forme d’albums pendant leur dix années de collaboration. Les aventures du Petit Nicolas, seront ensuite traduites dans plus de quarante pays à travers le monde.
Après la naissance du personnage mariant le texte et les dialogues savoureux enrichis des illustrations de Sempé, les aventures du Petit Nicolas intéressent le cinéma. Pour le cinquantenaire de la création du Petit Nicolas, le cinéaste Laurent Tirard sort un premier film en 2009 intitulé « Le Petit Nicolas », puis un deuxième volet en 2014 : «Les Vacances du Petit Nicolas ».
Le style de Sempé se reconnaît assez bien. Trait fin, dessin noir et blanc ou simplement aquarellé quand il faut de la couleur. La planche est composée d’un dessin illustrant une scène et accompagné d’un petit texte. L’ambiance est là ! Et une bouffée d’émotions sont suscitées par ces illustrations qui peuvent être drôles ou tendres. La poésie et l’humour sont les deux ingrédients que l’on retrouve en fil conducteur dans les histoires du Petit Nicolas et souvent, dans celles des autres personnages créés par Sempé.
Le Petit Nicolas : du dessins humoristiques au film télévisé
De l’illustration au cinéma
Lorsque Jean-Jacques Sempé se met à illustrer le conte imaginé par René Goscinny, il ne pense sans doute pas que leur personnage « Le Petit Nicolas » va rencontrer un tel succès national puis international.
D’abord à l’état de dessins drôles et souvent très poétiques, l’histoire du Petit Nicolas connaît de nombreuses parutions dans la presse dès sa création en 1959.
Pour trouver le nom de leur personnage, ils s’inspirent à l’origine du caviste du même nom et commencent à faire paraître leurs illustrations auprès de la presse belge (journal Le Moustique) sous forme de BD. Mais Sempé dira lui-même qu’il n’a pas d’attrait pour la bande dessinée et même qu’il « déteste la bande dessinée » lors d’une interview en 2020 à France Culture.
Goscinny poursuit l’écriture de ses histoires et en publie 200 qui sont toutes illustrées par Sempé avec 1000 planches d’illustrations de ce conte qui paraît sous forme d’albums pendant leur dix années de collaboration. Les aventures du Petit Nicolas, seront ensuite traduites dans plus de quarante pays à travers le monde.
Après la naissance du personnage mariant le texte et les dialogues savoureux enrichis des illustrations de Sempé, les aventures du Petit Nicolas intéressent le cinéma. Pour le cinquantenaire de la création du Petit Nicolas, le cinéaste Laurent Tirard sort un premier film en 2009 intitulé « Le Petit Nicolas », puis un deuxième volet en 2014 : «Les Vacances du Petit Nicolas ».
Un style graphique personnel
Le style de Sempé se reconnaît assez bien. Trait fin, dessin noir et blanc ou simplement aquarellé quand il faut de la couleur. La planche est composée d’un dessin illustrant une scène et accompagné d’un petit texte. L’ambiance est là ! Et une bouffée d’émotions sont suscitées par ces illustrations qui peuvent être drôles ou tendres. La poésie et l’humour sont les deux ingrédients que l’on retrouve en fil conducteur dans les histoires du Petit Nicolas et souvent, dans celles des autres personnages créés par Sempé.
Vacances au ski par Sempé
Plus que jamais d’actualité, le Petit Nicolas continue de nous émerveiller. A peine sorti en salle le 12 octobre 2022, le film d’animation enthousiasme autant la presse que les spectateurs.
On y découvre en premier lieu la rencontre de René Goscinny et de Jean-Jacques Sempé et tout le cheminement qui les a amenés à créer le personnage du Petit Nicolas. Un long métrage qui nous rappelle que les deux pères de ce Petit Nicolas n’ont pas toujours connu les joies de l’enfance mais ont su rebondir l’un et l’autre - et l’un avec l’autre - en formant une belle collaboration et une solide amitié. Voilà pourquoi, le titre « Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » paraît si évocateur.
Pour célébrer la sortie en salle du long métrage, le musée Grévin a décidé d’accueillir le Petit Nicolas dans son enceinte et il a fallu compter sur une collaboration entre l’équipe du musée, l’équipe du film et le sculpteur Stéphane Barret, pour réaliser ce personnage du Petit Nicolas en 3 dimensions. L’équipe a particulièrement travaillé sur la recherche technique des couleurs pour rester au plus près de la création aquarellée d’origine, imaginée par Sempé.
Le Petit Nicolas témoigne d’une certaine époque tout en restant très actuel finalement et c’est l’ami de Sempé, Goscinny, qui l’évoque assez bien lorsqu’il dit « les parents se souviennent, les enfants se retrouvent ». Tout est dit.
Film d’animation et entrée du Petit Nicolas au musée Grévin
Plus que jamais d’actualité, le Petit Nicolas continue de nous émerveiller. A peine sorti en salle le 12 octobre 2022, le film d’animation enthousiasme autant la presse que les spectateurs.
On y découvre en premier lieu la rencontre de René Goscinny et de Jean-Jacques Sempé et tout le cheminement qui les a amenés à créer le personnage du Petit Nicolas. Un long métrage qui nous rappelle que les deux pères de ce Petit Nicolas n’ont pas toujours connu les joies de l’enfance mais ont su rebondir l’un et l’autre - et l’un avec l’autre - en formant une belle collaboration et une solide amitié. Voilà pourquoi, le titre « Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » paraît si évocateur.
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
Pour célébrer la sortie en salle du long métrage, le musée Grévin a décidé d’accueillir le Petit Nicolas dans son enceinte et il a fallu compter sur une collaboration entre l’équipe du musée, l’équipe du film et le sculpteur Stéphane Barret, pour réaliser ce personnage du Petit Nicolas en 3 dimensions. L’équipe a particulièrement travaillé sur la recherche technique des couleurs pour rester au plus près de la création aquarellée d’origine, imaginée par Sempé.
Le Petit Nicolas témoigne d’une certaine époque tout en restant très actuel finalement et c’est l’ami de Sempé, Goscinny, qui l’évoque assez bien lorsqu’il dit « les parents se souviennent, les enfants se retrouvent ». Tout est dit.